Soixante et onzième session
Point 69 b) de l’ordre du jour provisoire*
Promotion et protection des droits de l’homme : questions relatives aux droits de l’homme, y compris les divers moyens de mieux assurer l’exercice effectif des droits de l’homme et des libertés fondamentales
Résumé
Dans son rapport de 2015 au Conseil des droits de l’homme (A/HRC/29/38), la Rapporteuse spéciale du Conseil sur la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants, a identifié le lien entre la traite des êtres humains et les conflits comme étant un thème qui entrait dans le cadre de son mandat et qu’elle comptait étudier plus avant.
Le présent rapport, qui fait suite à celui que la Rapporteuse spéciale a soumis à la vingt-sixième session du Conseil des droits de l’homme (A/HRC/32/41), s’emploie à sensibiliser l’opinion internationale aux formes et à la nature de la traite dans les situations complexes que sont les conflits. La première partie replace le problème de la traite d’êtres humains dans son contexte et le présente comme un aspect de plus en plus fréquent des conflits modernes.
La deuxième partie traite essentiellement des formes les plus courantes de la traite en situation de conflit, qui sont abordées sous les trois angles suivants : a) la traite des personnes qui fuient des conflits, notamment la situation des personnes déplacées par un conflit ainsi que des réfugiés et des demandeurs d’asile fuyant un conflit; b) la traite durant un conflit, notamment celle d’êtres humains dont des garçons, des filles et des migrants, à des fins d’enrôlement dans les rangs de forces armées, d’exploitation sexuelle et d’exploitation par le travail; et c) la traite dans les situations d’après conflit, notamment celle qui met en jeu des soldats de la paix.
Le rapport énonce en conclusion une série de recommandations tendant à ce que l’on lutte contre la traite en situation de conflit et d’après conflit, dans le cadre d’une collaboration entre les États, l’Organisation des Nations Unies, la société civile et la communauté internationale, et en particulier à ce que l’on : a) s’attaque à la traite des personnes présentes dans les zones de conflits ou qui fuient un conflit; b) protège les enfants contre la traite d’êtres humains; c) renforce les moyens de lutter contre la traite des femmes et des filles à des fins d’exploitation sexuelle, pendant et après un conflit; d) prévienne la traite d’êtres humains à des fins d’exploitation par le travail dans les régions touchées par un conflit ou qui s’en relèvent; et e) intègre les activités menées en vue de lutter contre la traite dans les opérations de maintien de la paix.
